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vintagefoot
30 mai 2022

Introduction ... Mes souvenirs "marquants" !

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Le football est une métaphore de la vie avec son lot de surprises, ses joies, ses moments de grâce et d'euphorie, mais aussi avec ses peines, ses déceptions et ses injustices.

LES JOIES ETERNELLES :

A titre personnel, si je devais vous faire partager quelques grands moments de bonheur et de frissons, je commencerais par la victoire du Danemark à l'Euro 92 organisé en Suède. Ce qui m'a séduit dans cette aventure, c'est d'abord le contexte de l'arrivée de l'effectif danois dans la compétition. La plupart des internationaux dont certains étaient déjà parti en vacances, ont débarqué en Suède sans préparation spécifique, car leur équipe fut repêchée une semaine avant le début du tournoi en raison du retrait de dernière minute de la Yougoslavie. Par la suite, le scénario de son ascension jusqu'à la victoire finale fut digne des plus beaux contes de fée. Il est indéniable que cette année-là, toutes les étoiles étaient alignées afin que la formation scandinave vive un rêve éveillé en embarquant ses nombreux supporters, et aussi vu sa cote de sympathie, toute l'Europe du football. Il ne faut pas oublier que le Danemark a tout simplement éliminé tous les favoris de cette édition, à commencer par l'Angleterre et la France en poule lors du 1er tour, la Hollande (tenante du titre) en 1/2, pour finir en apothéose, en corrigeant 2-0 lors de la finale l'ogre allemand champion du monde deux ans auparavant.

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Pour continuer avec ces, ou plutôt "mes" moments cultes, je mettrais la victoire de l'Italie en finale de la CDM 2006 face à la France. J'ai particulièrement adoré la squadra azzura de Marcello Lippi lors de ce tournoi. L'ironie du sort est que pour une fois, l'Italie (bien qu'éternelle outsider) ne faisait pas partie des favoris au départ de cette édition. La bataille des pronostics concernant les potentiels futurs vainqueurs étaient naturellement réservée à l'Allemagne pays hôte, au Brésil , à l'Argentine ou encore à la France, tous ayant des effectifs avec des individualités leur donnant logiquement la primeur pour remporter le prestigieux trophée. A la surprise générale, les azzuri élimineront l'Allemagne (0-2 après prolongations) en 1/2 finale, en jouant à l'italienne et aussi en comptant sur un excellent Buffon. La route de la finale sera ouverte avec comme adversaire la France pour une revanche de l'Euro 2000. La rencontre fut plaisante et intense au niveau suspense (1-1 après prolongations) avec un beau vainqueur transalpin qui ne sera désigné qu'après la séance de tirs aux buts.

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Concernant l'équipe de France, celle que j'ai affectionné, je ne peux omettre de revenir sur le titre de champion d'Europe 1984 remporté à domicile devant l'Espagne (2-0). Ce sera le premier trophée toutes compétitions confondues, remporté par une équipe nationale française. Quand ce jour-là Michel Platini a soulevé la coupe, cette vision n'a certes pas effacé la cruelle désillusion de Séville deux ans plus tôt, mais a réparé quelque part une forme d'injustice en récompensant cette génération dorée et son carré magique, Platini, Giresse, Tigana, Genghini plus Fernandez (nouvel arrivant chez les bleus lors d'un tournoi majeur).

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Toujours concernant cette parenthèse enchantée personnelle, j'ai eu la chance voire le privilège d'assister au fameux "but du siècle", inscrit un certain jour de juin 1986 lors de la CDM au Mexique. De ce fameux deuxième but marqué par Diego Maradona en 1/4 de finale contre l'Angleterre. Ce qui m'a dominé ce jour-là, fut le fait d'avoir été subjugué par ce que je venais de voir en direct, comme si déjà, je venais de réaliser que j'avais été témoins d'un moment historique gravé à jamais pour l'éternité. Une chose est certaine, c'est que footbalistiquement parlant, Diego est né dans mon coeur ce jour-là pour ne plus jamais en ressortir !

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LES SENSATIONS FORTES :

Coté sensation forte, ce serait presque une hérésie de ma part, de ne pas aborder ce qui reste à mon sens la plus grande déroute de l'histoire de la coupe du monde. Je vous parle bien évidemment de cette incroyable victoire 7-1 de l'Allemagne en 2014, lors de la 1/2 finale l'opposant au Brésil pays hôte du tournoi. Un revers imprévisible, une humiliation sans précédent de par l'ampleur du score (surtout à ce stade de la compétition), qui plus est subie par le pays étant considéré comme la terre du football et des talents. Pour rappel (si nécessaire) le score était déjà de 5-0 alors que l'on venait tout juste de dépasser la demi-heure de jeu. Oui ce jour-là à Belo Horizonte un mythe est définitivement tombé !

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L'année 1993 sera une année particulière pour le football français qui sera amené à vivre le meilleur comme le pire. Il y aura tout d'abord en mars, le match référence en coupe d'Europe qu'attendait depuis des années le PSG, qui allait s'offrir une victoire éclatante en 1/4 de finale face au Real Madrid (4-1). Tous les supporters parisiens se souviennent encore de la tete d'Antoine Kombouaré leur offrant une qualification inespérée dans les arrets de jeu. Cette tete victorieuse et mémorable du parisien ne sera rien comparée à celle de Basile Boli deux mois plus tard à Munich. Le but du défenseur marseillais vaudra de l'or puisqu'il offrira la victoire à l'OM (1-0) lors de la finale de Champions League face au grand Milan AC. Ce succès permettra également au football français de décrocher son premier trophée européen. Cette fin d'année 1993 ne se terminera néanmoins pas dans la joie, car en novembre l'équipe de France laissera échapper sa qualification pour le mondial 1994. Ce n'est pas tant soit peu l'élimination qui sera cruelle, mais plutot le scénario. Les français qui recevront consécutivement Israel et la Bulgarie lors des deux derniers matchs, n'avaient besoin que d'un seul petit point pour se qualifier...la suite vous la connaissez ! Les bleus se feront éliminer à la dernière minute du dernier match, avec un bourreau nommé Emil Kostadinov qui qualifiera sur le fil les bulgares.

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LES INJUSTICES :

Concernant le chapitre abordant les sentiments d'injustice et les déceptions, il y a incontestablement la 1/2 finale de la CDM 82 à Séville opposant la France à la RFA. Je ne vais pas m'étaler sur le scénario rocambolesque et la dramaturge de ce match, mais il est indéniable que le dénouement cruel de la confrontation laissant la victoire à l'Allemagne et privant la bande à Hidalgo de sa première finale de CDM, a été mon plus grand crève cœur jusqu'à ce jour. Au vue des témoignages à travers le temps, qu'ils proviennent des joueurs, des journalistes ou des simples amateurs de ballon rond, je me rends compte que je suis loin d'avoir été le seul à vivre l'épilogue de cette rencontre comme un cauchemar. A 3-1 lors des prolongations, on s'y voyait tellement....

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Mon autre grande déception concerne l'élimination prématurée de l'équipe du Brésil toujours lors de ce satané mondial 1982 en Espagne. Personnellement, cette seleçao a été la plus belle équipe de football qu'il m'a été donné de voir jouer. Le Brésil fut éliminé au 2e tour par une réaliste équipe d'Italie, futur vainqueur du tournoi, et ayant réalisé le coup parfait ce jour-là à Barcelone avec un bourreau nommé Paolo Rossi. Bien qu'encore spectaculaire à travers les générations suivantes et capables comme en 1994 ou en 2002 de coups d'éclat, le Brésil n'aura plus jamais cette magie, cette fraîcheur presque insouciante et cette beauté du jeu qu'a pu avoir la seléçao de 1982. Beaucoup s'accordent à dire aujourd'hui, que seule l'équipe de Pelé victorieuse en 1970 à Mexico était (peut-être) meilleure. La réalité du terrain est implacable, le Brésil de Zico, Eder, Socratès, Junior et Falcao ne gagnera malheureusement jamais de tournoi mondial...A titre personnel, je suis convaincu que la planète football est sans l'ombre d'un doute passée à coté de la plus belle finale de coupe du monde de tous les temps avec ce France-Brésil ! L 'Allemagne et l'Italie futurs finalistes de cette édition espagnole, en auront malheureusement décidé autrement..

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Pour conclure ce chapitre,  je ne pouvais pas passer à coté de l'élimination du Cameroun emmenée par Roger Milla lors de la CDM 1990 en Italie. Les lions indomptables seront éliminés au stade des 1/4 de finale par l'Angleterre (3-2) après prolongations, au prix là aussi, d'un match à rebondissement. Avec un peu plus d'expérience sur la scène internationale,  je suis convaincu que les lions indomptables auraient pu dompter les three lions de Bobby Robson. Une chose est sure, c'est que pas grand monde n'aurait misé au départ sur le parcours de l'équipe africaine lors de cette édition, d'autant plus que son groupe de poule du 1er tour était particulièrement relevé. Pour mémoire, celui-ci était composé de l'Argentine de Maradona (tenante du titre), de l'Union Soviétique (finaliste du dernier Euro) et de la Roumanie (n'ayant concédé qu'une défaite lors des éliminatoires). A la surprise générale le Cameroun terminera premier de celui-ci, pour ensuite éliminer la Colombie de Valderrama et Higuita en 1/8e de finale. Le Cameroun sera la première équipe africaine à parvenir à se hisser au stade des 1/4 de finale d'une coupe du monde. Les lions indomptables auraient même (moralement) mérité mieux....mais avec des "si", cette rubrique n'aurait plus vraiment eu raison d'être !

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